
Les choses les plus agaçantes au travail en 2022 (sondage)
Souvenez-vous de la fois où un(e) collègue a mis du poisson au micro-ondes. Nous sommes tous irrités au travail par plein de petits trucs. Quels sont les pires ?
L’écart entre les sexes n’est-elle qu’une chose du passé ? Voici ce que pensent les gens sur la situation actuelle des hommes et des femmes au travail.
2022. Nous y voilà.
78 ans de suffrage féminin… et la parité totale entre les sexes dans 132 ans ?
Sexisme, plafond de verre, mansplaining. Pour beaucoup, c'est la triste réalité du travail. Pour d'autres, ce ne sont que des histoires de féministes folles.
Peut-on considérer que l'inégalité au travail appartient au passé ? Les gens deviennent-ils tout simplement trop sensibles à tout ? Ou bien l'écart entre les sexes au travail est-il toujours un obstacle et une source d'oppression à surmonter ?
Où se trouve la vérité ? Explorons cette question plus en profondeur.
Tout d'abord, posons les bases. Il a été objectivement prouvé qu'il existe toujours des écarts entre les hommes et les femmes sur le lieu de travail. Jetons un œil à quelques études sur le sujet :
En 2022, dans un contexte de crises multiples et aggravées, notamment l'augmentation du coût de la vie, la pandémie en cours, l'urgence climatique, les conflits et les déplacements à grande échelle, les progrès vers la parité hommes-femmes sont au point mort.
Ces conclusions ne sont pas optimistes. Les femmes représentent la moitié de la population mondiale, mais les faits ne mentent pas, l'écart entre les sexes est toujours là. Mais qu'en est-il de l'opinion publique ? Les actifs en reconnaissent-ils la réalité à laquelle nous sommes confrontés ?
C'est là qu'intervient notre étude. Nous allons explorer ce que l'on ressent en tant que femme et en tant qu'homme sur le lieu de travail. Nous avons interrogé plus de 1 000 employés afin d’examiner :
Continuez à lire pour découvrir ce que notre étude a révélé sur ces questions brûlantes.
Tout d'abord, la plus grande question de toutes. Le sexe a-t-il de l'importance au travail ? Au premier abord, les réponses ne révèlent pas grand chose : 49 % des personnes interrogées pensent que oui, tandis que 51 % pensent que non.
Presque un match nul. Pourtant, en creusant davantage, on découvre des différences intéressantes au sein des groupes démographiques.
Les gens de droite, les employés des grandes entreprises, les employés en nouvelles technologies et les nouveaux arrivants sur le marché du travail sont donc tous moins susceptibles de dire que le sexe compte au travail.
D'autres résultats intéressants à mentionner :
Un stéréotype de sexe est une vision généralisée ou une idée préconçue sur les attributs ou les caractéristiques, ou les rôles qui sont ou devraient être possédés par les femmes et les hommes, ou joués par eux. Un stéréotype de sexe est nuisible lorsqu'il limite la capacité des femmes et des hommes à développer leurs capacités personnelles, à poursuivre leur carrière professionnelle et/ou à faire des choix concernant leur vie.
Nous avons également demandé à nos répondants s'il était plus facile de trouver un emploi en tant qu’homme ou en tant que femme.
Il y a une disparité entre les réponses données par les femmes issues de minorités ethniques et les femmes blanches.
Il est clair que les femmes issues de minorités ethniques sont confrontées à des niveaux de discrimination plus élevés. Un thème qui se retrouve dans toutes nos conclusions.
Lorsqu'il s'agit de savoir qui a la vie professionnelle la plus facile, les réponses sont globalement les suivantes :
Mais là encore, on constate des différences dans les réponses données par les femmes issues de minorités ethniques et des femmes blanches. Près de la moitié (45%) des femmes de couleur ont déclaré qu'il était plus facile d'être un employé homme que d'être une employée femme. Seules 32% des femmes blanches partageaient ce point de vue.
Mais il existe peut-être un moyen de réduire cet écart particulier. C'est l'heure de la digression !
Des scientifiques de l'université d’Harvard et de l'université de Pennsylvanie ont mené des recherches sur les femmes et les minorités raciales/ethniques au travail. Ils ont suggéré qu'il valait la peine de mentionner son identité quand on demande de l’aide au travail.
Les femmes et les minorités raciales/ethniques restent sous-représentées dans de nombreux contextes organisationnels aux États-Unis, notamment aux postes de direction. L'un des facteurs qui contribuent à cette situation est que les préjugés et la discrimination peuvent amener les membres des groupes sous-représentés à recevoir moins d'aide, notamment des conseils, un retour d'information et une assistance pour les tâches liées au travail. Recevoir de l'aide peut faire ou défaire une carrière, mais les femmes et les minorités raciales/ethniques ne reçoivent pas toujours le soutien qu'elles recherchent. Nous testons si les femmes et les minorités raciales/ethniques bénéficient de la mention explicite de leur identité démographique dans les demandes d'aide, par exemple en incluant des déclarations comme "En tant que femme noire..." dans leurs communications. [...] Les résultats de la recherche suggèrent que la mention délibérée de l'identité dans les demandes d'aide peut améliorer les résultats pour les femmes et les minorités raciales/ethniques.
Revenons maintenant à l'étude de Zety. Nous avons également demandé aux participants à notre enquête s'ils avaient déjà été victimes de sexisme au travail. Leurs réponses ont révélé que :
En approfondissant les résultats de l'étude, nous avons également découvert une corrélation intéressante entre les réponses données à la première question de l'enquête ("Le sexe a-t-il une importance sur le lieu de travail ?") et l'expérience directe du sexisme au travail.
Vous ne croyez pas que c'est vrai tant que cela ne vous arrive pas, mais les chiffres parlent d'eux-mêmes. Et ce qu'ils révèlent est loin de donner le moral.
Concentrons-nous sur l'expérience directe de nos répondants en matière de sexisme au travail. Voici la liste des affirmations suivie du pourcentage de personnes interrogées qui sont d'accord avec elles :
[39% d'hommes contre 30% de femmes].
[47% des répondants âgés de 40 ans ou moins contre 36% des répondants âgés de 41 ans ou plus ; 46% de gens de gauche contre 38% de gens de droite].
[58% - minorités ethniques contre 40% - répondants blancs ; 55 % - secteur des affaires et de la finance contre 36 % - secteur des logiciels et de l'informatique ; 46% - Démocrates contre 39% - Républicains].
[61% - minorités ethniques contre 47% - répondants blancs ; 57% - secteur des affaires et de la finance contre 43% - secteur des logiciels et de l'informatique].
[57 % des répondants ayant une expérience professionnelle de plus de 11 ans contre 28 % des répondants ayant une expérience professionnelle de 6 à 10 ans.]
Sur une note (légèrement) plus positive, lorsqu'on les interroge sur l'argent, 63% des répondants (61% de femmes contre 66% d'hommes) déclarent que leur revenu est équivalent à celui des personnes ayant le même niveau d'ancienneté qu'eux.
Passons maintenant à la question la plus inquiétante. Le harcèlement sexuel.
Le harcèlement sexuel se caractérise par le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste, qui : portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
Nous avons demandé aux personnes interrogées si elles avaient déjà été victimes de harcèlement sexuel au travail. Les résultats de l'étude sont les suivants :
36%. Près de 4 employés sur 10. Aussi bien les femmes que les hommes. Eux aussi. Jusqu'ici, ça ne fait pas bon présage.
Le travail ne devrait-il pas être un lieu sûr où vous pouvez vous épanouir, partager vos connaissances et utiliser les compétences que vous possédez ? Il est temps d'enlever les lunettes roses.
Les personnes interrogées devaient nous dire, avec leurs propres mots, comment elles pensaient que les hommes et les femmes étaient traités différemment au travail. Certains ont eu la chance de ne pas avoir remarqué ou vécu d'inégalité au travail fondée sur leur sexe.
« Personnellement, je traite les deux sexes de la même manière. La façon dont les autres individus se traitent les uns les autres ne regarde qu'eux. Comment je pense qu'ils sont traités ? Sauf si je vois le contraire, de manière égale. Nous sommes tous là pour faire notre boulot.»
Dans le même temps, beaucoup ont souligné que les différents traitements semblaient encore être un gros problème dans de nombreux lieux de travail.
« Les hommes sont considérés comme des leaders dominants et progressistes qui 'font avancer les choses' lorsqu'ils agissent avec assurance. En revanche, les femmes sont considérées comme pleurnichardes ou arrivistes lorsqu'elles agissent de la même manière.»
« Les hommes obtiennent généralement un laissez-passer pour la plupart des choses, même pour les vêtements qu'ils peuvent porter. Quand il s'agit d'une femme, on la juge beaucoup plus sur ce qu'elle porte ou sur sa façon de fonctionner dans le cadre du travail. Personnellement, je trouve ça injuste, même en tant qu'homme. »
« On met davantage l'accent sur l'apparence extérieure des femmes employées, même lorsque cela n'a pas d'importance. Il peut s'agir de simples commentaires comme 'tu es jolie' qui ressortent lorsqu'ils sont dits aux femmes, car ils ne sont jamais ou rarement dits aux hommes. De plus, les femmes sont traitées comme étant plus sensibles et plus faibles. »
Certains participants à l'enquête ont également noté que les hommes étaient traités avec plus de respect. Les voix masculines sont mieux entendues, semble-t-il.
« Je pense que les hommes ont plus d'ancienneté et sont plus écoutés. Les femmes doivent se battre pour être entendues et pour que leurs idées soient prises au sérieux. Les hommes sont considérés comme ayant une forte volonté, les femmes sont considérées comme émotives et autoritaires. »
« Dans la plupart de mes postes antérieurs qui impliquaient les deux sexes, j'ai eu l'impression que l'on accordait plus de crédibilité aux hommes qu'aux femmes, et que les hommes étaient affectés à des postes qui avaient plus d'autorité que les femmes, de sorte que les hommes étaient toujours mieux payés. J'ai eu l'impression que les propriétaires veillaient à ne pas confier de responsabilités aux femmes parce qu'ils pensaient que cela causerait des frictions pour un homme qui recevrait des ordres d'une femme. »
« J'ai fait l'expérience que l'on donne souvent plus de chances aux hommes ou qu'on leur fait plus facilement confiance pour prendre des responsabilités. On a souvent l'impression qu'il y a un club pour les mecs. »
D'un autre côté, certains pensent qu'en fait, la vie professionnelle des femmes est un lit de roses. Certains répondants ont affirmé que les femmes employeurs étaient traitées avec des gants de soie.
« J’ai l’impression que les femmes peuvent dormir et arriver au sommet. Les hommes doivent travailler comme des chiens, en général ! »
« Les hommes sont plus discriminés aujourd'hui que les femmes. Ils sont les derniers en ligne pour les promotions ou les embauches lorsque les femmes et/ou les minorités ou d'autres classes protégées postulent ou cherchent à obtenir une promotion. J'en ai fait l'expérience directe dans une entreprise où la poussée de la diversité et de l'inclusion signifie que les hommes blancs sont les moins susceptibles d'être embauchés ou promus. J'ai quitté cet emploi pour cause de discrimination. »
Tout n'est pas noir ou blanc, cependant. La façon dont les femmes et les hommes sont traités au travail dépend de différents facteurs, notamment le type d'emploi, le secteur d'activité, et plus encore.
« Cela dépend vraiment du type de travail et si c'est un col bleu ou un col blanc. C'est subjectif. »
« Mon secteur [affaires et finance] est dominé par les hommes. Les femmes ne sont pas souvent embauchées simplement parce que c'est un club pour les mecs. »
Pourtant, la plupart des participants à l'enquête ont reconnu que les stéréotypes sur les sexes étaient présents sur le lieu de travail.
Nouveau monde, vieilles idées. Même préjudice.
« Il ne fait aucun doute dans mon esprit que les femmes sont victimes d'une discrimination persistante et de stéréotypes négatifs sur le lieu de travail. De nos jours, cela prend surtout la forme de micro-agressions et de préjugés implicites/associations avec les rôles traditionnels des sexes. En tant qu'homme, je ne suis pas confronté à la discrimination, mais il y a des suppositions faites sur mon mode de vie et mes préférences qui ne sont pas toujours bienvenues. »
Le harcèlement sexuel sur le lieu de travail était également considéré comme un véritable problème, en particulier pour les femmes, qui étaient plus susceptibles d'en faire l'expérience que les hommes.
« Les femmes sont objectivées et harcelées. »
« Les hommes n'ont normalement pas à s'inquiéter d'être harcelés sexuellement au quotidien, comme les femmes. Ils n'ont pas à s'inquiéter d'être considérés comme incompétents en raison de leur sexe. »
Certains pensent également que la vie de famille pourrait être la raison pour laquelle les femmes sont moins susceptibles d'obtenir une augmentation de salaire ou une promotion.
« Je pense qu'il y a juste des idées préconçues sur les femmes et les hommes sur le lieu de travail. Par exemple, certains employeurs pensent que les femmes ne sont pas aussi travailleuses, fiables ou dévouées à leur travail que les hommes. Cela peut s'expliquer par le fait que l'employeur pense que les femmes assument plus que les hommes les responsabilités liées à la garde des enfants ou des personnes âgées et qu'elles doivent s'absenter plus longtemps du travail pour cette raison. En conséquence, les femmes sont souvent moins bien payées que les hommes pour le même travail et ne sont pas promues à des rôles critiques aussi souvent. »
« Les hommes n'ont généralement pas de situation familiale ou d'obligation de s'occuper des enfants. Donc, à mon avis, ils obtiennent des opportunités d'emploi en se basant sur l'idée qu'ils vont travailler avec toute leur attention et leur efficacité.»
En parlant de concilier vie professionnelle et vie familiale, passons à la situation des parents qui travaillent.
Les parents représentent 74 % de l'ensemble des participants à l'enquête. Selon les stéréotypes, ce sont les femmes qui subissent l'impact de la conciliation du travail et de la garde des enfants. Mais cela correspond-il à l'expérience de nos répondants ?
Pour le savoir, nous leur avons posé quelques questions sur l'impact de la parentalité sur leur carrière.
Plus de la moitié (56 %) des personnes interrogées ont déclaré avoir eu l'impression que leur rôle de parent pouvait poser des problèmes à un employeur potentiel. Les mères et les pères ont fait part des mêmes préoccupations.
Ces craintes liées au processus de recrutement étaient surtout perceptibles chez les personnes travaillant à distance (71 %) et celles gagnant un salaire moindre. (67 %).
Travailler à domicile avec un petit enfant entre les pattes est un exercice de funambule. Vous ne pouvez pas laisser votre vie privée à la maison. Les bruits de fond - des rires joyeux aux cris angoissants - ne sont que la partie émergée de l'iceberg.
Il faut creuser davantage :
La vie d'un parent qui travaille n'est pas une partie de plaisir, c'est le moins que l'on puisse dire. Et si les femmes sont plus touchées que les hommes, une majorité d'hommes interrogés ont également fait état de difficultés à combiner parentalité et travail.
C'est une lutte constante. Il faut souvent rester tard le soir pour travailler, faire une centaine de choses à la fois et prendre des jours de congé imprévus que l'on préférerait passer en vacances exotiques.
Mais...
Pour la plupart des parents, il n'y a pas de plus grande récompense pour tous ces efforts et ces sacrifices que l'amour infini qu'ils ressentent. Un sourire éclatant de votre bébé et vous êtes prêt pour une nouvelle charge de travail.
Peu importe que vous soyez une mère ou un père.
Le comportement humain au travail est également soumis aux stéréotypes des sexes. Un homme exigeant peut être décrit comme étant sûr de lui et confiant. Une femme présentant les mêmes caractéristiques est souvent considérée comme étant casse-pieds. Mais quelles sont les caractéristiques typiquement masculines et les caractéristiques typiquement féminines ?
Nous avons décidé d'étudier les traits de caractère typiquement associés aux hommes et aux femmes sur le lieu de travail. Nous avons demandé aux participants à l'enquête de partager leurs expériences et de répondre à quelques questions sur la façon dont ils avaient été décrits par leurs collègues ou leur responsable ["Avez-vous déjà été décrit comme _____ au travail ?"].
Les hommes étaient plus souvent décrits par leurs collègues ou leur responsable comme compétitifs, agressifs et analytiques que les femmes. Regardez les résultats détaillés de la recherche ci-dessous :
Par ailleurs, de manière assez surprenante, les hommes sont plus susceptibles d'être qualifiés d'émotifs et d'incompétents.
Émotionnel - 48% des répondants (44% de femmes contre 49% d'hommes)
Incompétent - 40% des répondants (38% de femmes contre 43% d'hommes)
Les autres caractéristiques sont réparties équitablement. Vérifiez-les vous-même :
À l'encontre des stéréotypes, il est réconfortant de constater que les femmes et les hommes sont presque aussi nombreux à être qualifiés de leaders. En outre, il s'avère que la compassion est considérée comme unisexe, et non comme un « truc de fille ».
La conclusion semble être simple. Nous sommes tous humains. Le sexe vient ensuite.
Examinons de plus près la question de la capacité à diriger.
Nous avons posé aux répondants quelques questions sur leur expérience avec les hommes et les femmes occupant des postes managériaux ou de direction. Voici ce que l'étude a révélé :
L'intelligence, la créativité et l'ambition n'ont pas de sexe. La capacité à diriger non plus.
L'époque où être un leader dépendait de la force physique est révolue depuis longtemps. Ils sont restés dans les grottes, là où ils doivent être. De nos jours, les qualifications, les connaissances et les compétences sont bien plus importantes que la capacité à chasser. Une perspective réconfortante, n'est-ce pas ?
Nous avons également posé à nos répondants une série de questions pour savoir qui fait de meilleurs employés, collègues de travail, joueurs d'équipe et « bâtisseurs de relations » - les femmes ou les hommes ? Les résultats redonnent espoir en l'égalité.
La diversité est une bénédiction sur le lieu de travail. Elle facilite l'exploitation du plein potentiel de chaque sexe au travail et ailleurs. Les différences créent une plus grande variété, davantage de perspectives et des ressources humaines à notre portée. Plus vite la société le comprendra, mieux ce sera pour tout le monde.
Lorsque les organisations construisent une culture qui valorise toutes les dimensions de la diversité - une culture qui offre des opportunités équitables de croissance, d'apprentissage et d'avancement - elles créent un environnement où chacun s'épanouit et où les gens peuvent éprouver un véritable sentiment d'appartenance.
Poursuivons en examinant comment certaines professions sont perçues socialement.
Existe-t-il des emplois féminins ou masculins ? En théorie, il n'y en a pas. Les professions devraient être liées aux compétences de chacun, non ? Eh bien, dans la pratique, les stéréotypes liés au sexe n'ont pas encore disparu.
Nous avons demandé à nos répondants qui était le plus performant dans un certain emploi - les employés femmes ou hommes.
En général, pour la plupart des personnes interrogées, le sexe n'a pas d'incidence sur les performances d'une personne dans un emploi donné.
Cependant, les hommes sont considérés comme de meilleurs avocats, politiciens, policiers, conducteurs et programmeurs informatiques que les femmes.
Inversement, les personnes interrogées ont affirmé que les femmes étaient plus performantes que les hommes en tant qu'enseignantes, médecins, assistantes administratives, comptables, gardiennes d'enfants et femmes de ménage.
Il est intéressant de noter que la perception selon laquelle les femmes sont de meilleurs médecins est fondée sur des faits. Une étude réalisée en 2017 par la Harvard School of Public Medicine a révélé que les patients des femmes médecins ont tendance à avoir des taux de mortalité plus faibles.
La différence détaillée en pourcentage est présentée dans l'infographie ci-dessus.
Nous allons faire court.
À la question de savoir si, globalement, les personnes interrogées pensent que les femmes et les hommes sont traités de manière égale au travail, 73 % sont d'accord, tandis que 27 % ne le sont pas.
Qu'est-ce que cela nous apprend ? Il n'y a pas une seule réponse correcte et, en fait, tout dépend de l'origine ethnique de la personne, de son âge, de sa profession et d'innombrables autres facteurs. Cela nous indique également que nous pourrions être bercés par un faux sentiment de sécurité en ce qui concerne l'écart entre les sexes au travail.
Une grande majorité de nos répondants ne voient pas d'écart entre les sexes au travail, mais des données indépendantes suggèrent qu'il existe bel et bien.
En 2014, l'auteure primée Chimamanda Ngozi Adichie a prononcé un discours intitulé "Nous devrions tous être féministes", qui a lancé une conversation mondiale sur le féminisme moderne. Adichie le considère comme une voie directe vers un monde différent, plus juste - des hommes et des femmes plus heureux et plus fidèles à eux-mêmes.
La question des sexes n'est pas une conversation facile à avoir. Elle met les gens mal à l'aise, parfois même irritables. Les hommes et les femmes sont réticents à l'idée de parler des sexe, ou sont prompts à rejeter les problèmes liés à ces derniers. Parce que penser à changer le status quo est toujours inconfortable. Certaines personnes demandent : « Pourquoi le mot féministe ? Pourquoi ne pas simplement dire que vous croyez aux droits de l'homme, ou quelque chose du genre ? » Parce que ce serait malhonnête. Le féminisme fait bien sûr partie des droits de l'homme en général - mais choisir d'utiliser la vague expression droits de l'homme revient à nier le problème spécifique et particulier du genre. Ce serait une façon de prétendre que ce ne sont pas les femmes qui, pendant des siècles, ont été exclues. Ce serait une façon de nier que le problème vise les femmes. Que le problème n'est pas d'être humain, mais spécifiquement d'être une femme humaine. Pendant des siècles, le monde a divisé les êtres humains en deux groupes, puis a procédé à l'exclusion et à l'oppression d'un groupe. Selon ma propre définition, une féministe est un homme ou une femme qui dit : « Oui, il y a un problème avec le genre tel qu'il est aujourd'hui et nous devons le résoudre, nous devons faire mieux. Nous devons tous, femmes et hommes, faire mieux. »
Sur le lieu de travail, le genre ne devrait être qu'une caractéristique. C'est là que les compétences, le style de travail et l'ensemble des aptitudes comptent. Il est de notre responsabilité mutuelle de prouver que l'écart entre les sexes ne doit pas se creuser davantage. Trop, c'est trop.
Les résultats présentés ont été obtenus en interrogeant 1008 personnes. On leur a posé des questions sur leurs opinions et leurs attitudes à l'égard de la situation des hommes et des femmes au travail. Il s'agissait notamment de questions de type oui/non, de questions basées sur des échelles relatives aux niveaux d'accord avec une déclaration, de questions permettant de sélectionner plusieurs options dans une liste de réponses potentielles et d'une question permettant des réponses ouvertes. Tous les répondants inclus dans l'étude ont passé une question de vérification de l'attention.
Les données que nous présentons reposent sur les déclarations des répondants. Chaque personne ayant répondu à notre enquête a lu et répondu à chaque question sans aucune administration ou interférence de la recherche. Nous reconnaissons qu'il existe de nombreux problèmes potentiels avec les données autodéclarées, comme la mémoire sélective, le télescopage, l'attribution ou l'exagération.
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Souvenez-vous de la fois où un(e) collègue a mis du poisson au micro-ondes. Nous sommes tous irrités au travail par plein de petits trucs. Quels sont les pires ?
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