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Nous avons interrogé 850 personnes de la génération X sur leur vie professionnelle : leurs attentes, leurs priorités au travail, valeurs, motivations et bien plus encore.
La génération X.
Tenaillée entre les baby-boomers et les milléniaux. L’enfant cadet négligé. Souvent même surnommé « la génération oubliée ».
Nés entre les années 1965 et 1980, les personnes de la génération X ont été témoins des plus grands avancements technologiques de l’humanité ainsi que de grands événements historiques : la chute du mur de Berlin, l’exploration spatiale, la naissance du premier ordinateur portable, le développement de l’internet, et ainsi de suite.
La génération X, c’est la génération qui a suivi Mai 68. Pour les personnes de cette génération, les questions d’égalité et de diversité sont au cœur de leurs préoccupations. Ceux qu’on appelle les Gen Xers en anglais ont également reçu une meilleure éducation que les précédentes générations.
Il y a donc plein de raisons de ne pas oublier la génération X. En voici quelques autres :
Comme vous pouvez le constater, il n’y en a pas que pour les boomers, les milléniaux ou la génération Z. Il est temps d’attirer notre attention vers la génération X. Consacrons-leur le temps qu’ils méritent.
Chez Zety, nous avons donc interrogé 850 personnes de la génération X pour observer :
Continuez à lire pour découvrir ce que révèle notre étude.
Tout d’abord, nous avons demandé aux personnes interrogées ce qu’elles considéraient comme les caractéristiques déterminantes de la génération X sur le lieu de travail. Nous avons donné à nos répondants une liste de caractéristiques et leur avons demandé de choisir jusqu’à deux options.
Équilibre entre vie professionnelle et vie privée et communication ouverte et honnête. Cela semble prometteur. Creusons un peu plus.
Les chamailleries entre les différentes générations, c’est un petit plaisir coupable de chacun d’entre nous. Faisons donc quelques comparaisons.
Nous avons demandé aux membres de la génération X de se comparer à la génération Z (personnes nées après 1996), aux milléniaux (1981-1996) et aux baby-boomers (1946-1964). Pour faire court, nos répondants estiment que leur génération est… la meilleure.
Les membres de la génération X ont affirmé qu’ils…
Par ailleurs, 73 % des membres de la génération X ont déclaré être moins compétitifs que les autres générations.
Moral, autonome, débrouillard. Des employés de rêve. Selon Diogène, « La modestie est la couleur de la vertu. »
Mais nous ne sommes pas ici pour parler de couleurs ou de philosophes grecs.
Il est intéressant de noter que l’étude a révélé des disparités dans les réponses données au sein du groupe démographique en fonction des salaires des répondants. Quelques conclusions à mentionner à ce stade :
Les personnes gagnant le SMIC étaient moins susceptibles d’affirmer que la génération X avait une meilleure éthique de travail que la génération Z que celles gagnant plus de 4500 euros par mois (67 % contre 87 %, respectivement).
Par ailleurs, 55 % des personnes interrogées ayant des revenus inférieurs considèrent que la génération X est « moins compétitive que les autres générations. » Ce pourcentage est passé à 74 % dans le cas des participants ayant des revenus plus élevés.
Nous avons également demandé à nos interrogés s’ils considèrent la génération X comme étant « la génération oubliée ». Ici, près de 8 personnes interrogées sur 10 (79 %) sont d’accord.
Maintenant, examinons de près les choix que les membres de la génération X feraient.
Comme le disait Albert Camus, « La vie est la somme de tous nos choix ». La même règle s’applique à la vie professionnelle. Nous avons voulu examiner ce qui comptait le plus pour les membres de la génération X et découvrir leurs préférences en matière de lieu de travail.
Invités à choisir entre deux options, les répondants ont répondu comme suit :
Par ailleurs, près de 7 répondants sur 10 (69 %) choisiraient d’être fidèles à eux-mêmes plutôt que d’obtenir un salaire plus élevé. Ils accepteraient un salaire inférieur s’il s’agissait de travailler pour un employeur dont les valeurs correspondent aux leurs.
Dans l’ensemble, les réponses données par les personnes interrogées donnent l’impression que les employés travaillent en adéquation avec leurs valeurs, accordent de l’importance à la satisfaction au travail et recherchent un sens à leurs actions. Bon boulot !
Concentrons-nous maintenant sur des choix de vie professionnelle plus pratiques. Nous avons posé aux participants à l’enquête une série de questions sur la façon dont ils aiment travailler.
Voici les résultats de l’enquête :
En ce qui concerne la méthode préférée de communication avec leurs collègues au travail, les réponses sont les suivantes :
Il est intéressant de noter que près de la moitié (46 %) des membres de la génération X travaillant dans le secteur manufacturier ont déclaré que leur méthode de communication préférée sur leur lieu de travail était la communication en personne. De l’autre côté, 34 % des répondants du secteur des affaires et de la finance ont choisi les appels téléphoniques.
Dans la suite de notre étude, nous nous sommes intéressés à ce que la génération X attend vraiment de son employeur et de son lieu de travail.
Découvrons ce que la génération X attend de son lieu de travail et ce qu’elle apprécie le plus dans sa vie professionnelle.
Nous avons posé quelques questions sur les motivations des membres de la génération X, leurs priorités, leurs sentiments à l’égard de leur travail, etc. Veuillez noter les différences entre les réponses données par les femmes et les hommes [entre parenthèses].
À quoi les membres de la génération X accordent le plus d’importance ?
La sécurité de l’emploi, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, des revenus élevés et la flexibilité semblent être la recette de la génération X pour vivre une vie professionnelle heureuse.
Passons maintenant aux avantages que la génération X souhaiterait que son lieu de travail lui offre :
Prendre soin de sa santé semble universel pour toutes les générations, nations et industries. Pas de surprise ici.
Mais-
Jetez un coup d’œil au rôle de la flexibilité pour la génération X.
Passons maintenant à la motivation des membres de la génération X à travailler. Lorsqu’on leur a demandé ce qui les motivait à travailler, nos participants ont répondu comme suit. Ils pouvaient choisir deux options au maximum :
Comme vous pouvez le constater, pour la génération X, la famille passe avant tout. Le choix des obligations familiales comme principale motivation pour travailler suggère un fort sens des responsabilités. C’est un aspect dont les membres de la génération X peuvent être fiers.
Nous avons également voulu savoir ce qui pouvait inciter les répondants à quitter leur emploi actuel. Voici les principales raisons. Ici aussi, ils pouvaient choisir deux options au maximum :
Devoir faire régulièrement des heures supplémentaires ? Hors de question. Cela va à l’encontre de ce dont la génération X a tant besoin - l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Un environnement de travail toxique semble tout aussi néfaste pour les personnes interrogées.
Nous avons ensuite demandé aux répondants dans quelle mesure il était probable qu’ils envisagent de quitter leur employeur en raison d’un conflit de valeurs sur des questions pressantes telles que le racisme ou l’égalité des sexes. Pour 76 % d’entre eux, cette possibilité est probable ou très probable.
La dernière question concernait les attentes envers les managers. À la question « si vous pouviez choisir votre prochain manager, quels comportements, qualités et traits de personnalité liés au travail vous importeraient le plus ? », les participants ont répondu comme suit. Ils pouvaient choisir deux options au maximum :
Pas de surprise. Si vous êtes vous-même un grand communicateur, vous souhaitez que votre manager possède de solides compétences en matière de communication et d’écoute. C’est dans l’ordre naturel des choses.
De plus, les membres de la génération X sont connus pour leur volonté d’apprendre et de se développer professionnellement, ce qui explique clairement pourquoi ils attendent de leur supérieur des compétences en matière de coaching et la capacité de partager des connaissances.
Désireux de comprendre les priorités professionnelles de la génération X, nous avons demandé aux participants à l’étude quelles étaient les choses qu’ils trouvaient personnellement importantes dans leur vie professionnelle. Les points les plus importants pour la Génération X étaient les suivants :
Le sentiment d’avoir un objectif, la satisfaction professionnelle et l’utilité du travail s’avèrent être les aspects les plus essentiels de la vie professionnelle de la génération X. Voyons ce que nos répondants pensent de leur travail.
Près de 9 participants sur 10 (89 %) ont déclaré aimer leur travail, 84 % ont estimé que leur travail avait un sens et 82 % étaient satisfaits de ce qu’ils faisaient. C’est très positif.
Sur une note négative, le groupe de répondants ayant le revenu personnel le plus faible était sensiblement moins satisfait de sa vie professionnelle. 74 % ont déclaré aimer leur travail, 70 % ont trouvé que leur travail avait du sens, et seulement 66 % ont ressenti un sentiment de satisfaction professionnelle.
Même si l’argent ne gouverne pas le monde, nous ne pouvons pas vivre sans lui. Les faibles revenus sont particulièrement douloureux en ces temps économiquement troublés.
Il est donc crucial de séparer la vie privée de la vie professionnelle. La génération X sait comment s’y prendre. Continuez à lire pour le vérifier vous-même.
Concentrons-nous sur le rôle de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour les membres de la génération X.
Les membres de la génération X accordent une grande importance à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, cela ne fait aucun doute. Et ils souhaitent savoir comment concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale. Pourtant, à certains moments, les données montrent un décalage entre leur attitude et la réalité.
Maintenant que nous savons ce que la génération X attend du lieu de travail, il est temps de changer de perspective. Qu’est-ce que la génération X a à offrir à son employeur ? Interrogés sur leurs principales compétences professionnelles, les répondants ont choisi les suivantes :
Les compétences en communication, considérées comme la plus grande force de la génération X, sont peut-être l’une des raisons pour lesquelles tant de membres de cette génération occupent des postes de direction. Après tout, la façon dont nous communiquons est essentielle à notre réussite au travail et ailleurs.
Dans notre précédente étude sur les principales compétences recherchées par les employeurs en 2022, les recruteurs et les responsables de l’embauche s’accordaient à dire que les compétences générales d’un candidat étaient plus importantes que ses compétences techniques (61 % contre 39 %, respectivement). Qui plus est, ils ont classé la communication (55 %) au deuxième rang des compétences essentielles sur le lieu de travail et la résolution de problèmes (45 %) au quatrième rang.
L’esprit d’entreprise, la détermination et la combinaison de précieuses compétences générales seront toujours demandées. Les membres de la génération X sont des candidats parfaits pour de nombreux postes dans différents secteurs. Ils sont très employables, en fait.
Passons à la dernière partie de notre enquête, où les membres de la génération X ont pu faire part de leurs commentaires sur leur génération au travail.
C’est l’heure de l’introspection. Nous avons demandé aux membres de la génération X interrogés de nous dire ce que leur génération a apporté sur leur lieu de travail. Voici ce que nous avons obtenu :
Donnons maintenant la parole aux membres de la génération X :
« Parce que nous avons grandi en grande partie avant l’avènement de l’internet (j’ai eu accès à l’internet à l’école quand j’avais 17 ans), je pense que la génération X apporte une approche plus équilibrée au travail. Nous aimons la technologie et avons la chance de l’avoir vue se développer à ce point au cours de notre vie, mais nous nous souvenons de ce que c’était que de jouer dehors et de faire du vélo quand nous étions enfants, sans se soucier du wifi ou des réseaux sociaux. Pour cette raison, je pense que nous apportons une approche plus holistique et flexible au travail et à la vie en général. »
« Nous apportons notre détermination à accomplir le travail donné, et nous nous surpassons pour atteindre nos objectifs. Je remarque que les nouvelles générations abandonnent trop facilement si quelque chose ne leur plaît pas sur leur lieu de travail, elles jettent l’éponge et démissionnent. »
« Nous avons l’éthique de travail des boomers et l’esprit d’entreprise des générations suivantes. Nous sommes le pont entre la génération d’avant et celles d’aujourd’hui. »
« Parce que nous n’avons jamais vraiment cherché à être sous le feu des projecteurs, ou du moins à l’être longtemps, nous avons appris à faire les choses par nous-mêmes sans avoir besoin d’être constamment contrôlés et micro-managés. Donnez-nous simplement quelque chose à faire, laissez-nous le faire, et si nous avons besoin d’aide, on vous fera signe. Je pense qu’en dépit du fait que nous avons été traités de fainéants très tôt, nous sommes travailleurs et très susceptibles d’être loyaux à une entreprise si nous nous sentons en adéquation avec elle. »
« Je crois que les membres de la génération X sont des travailleurs assidus qui ne se plaignent pas beaucoup. Nous voulons que notre travail soit terminé pour pouvoir rentrer chez nous et profiter de la vie. Nous ne provoquons pas d’histoires sur le lieu de travail. Nous sommes fiables et avons une bonne éthique de travail. »
« Je pense que beaucoup d’entre nous avons été laissés à notre compte étant enfants et que nous avons donc été forcés de devenir adaptables et indépendants. Cet état d’esprit nous permet de nous motiver facilement et d’être flexibles, mais cela peut aussi rendre difficile la collaboration ou l’empathie avec les autres. »
« Nous faisons le boulot et c’est tout. On est engagés à atteindre un objectif et nous veillons à ce qu’il soit réalisé. Nous travaillons à un rythme soutenu pour mener à bien nos projets. Nous n’aimons pas tergiverser, nous aimons que les choses soient bien faites. »
« Notre génération est marquée par un sens de l’engagement et du devoir de faire le travail qui nous est confié et de le faire bien. Nous sommes férus de technologie, mais nous ne dépendons pas de la technologie pour tout. Nous aimons apprendre de nouvelles choses, mais nous respectons aussi les anciennes façons de faire. »
À cheval sur deux mondes, celui de la pré-technologie et celui de la post-technologie, les membres de la génération X ont vu les ordinateurs et l’internet dès leur inception. Mais ils se souviennent aussi d’une réalité sans ordinateur, ce qui les rend plus souples, plus adaptables et plus indépendants.
Dotés d’une solide éthique de travail, d’un sens moral et d’idées novatrices, les membres de la génération X constituent un véritable trésor sur leur lieu de travail. En même temps, ils travaillent pour vivre, plutôt que de vivre pour travailler.
Un exemple à la portée de tous.
Résumons ce que notre étude sur la génération X sur le lieu de travail a révélé.
Les résultats présentés ont été obtenus grâce à une enquête menée auprès de 862 répondants représentant la génération X. On leur a posé des questions relatives à la vie professionnelle des membres de la génération X - leurs valeurs, leurs priorités, leurs attentes en matière de travail, etc. Ces questions comprenaient des questions de type oui/non, des questions basées sur des échelles relatives aux niveaux d’accord avec une déclaration, des questions permettant de sélectionner plusieurs options dans une liste de réponses potentielles, et une question permettant des réponses ouvertes. Tous les répondants inclus dans l’étude ont passé une question de vérification de l’attention.
Les données que nous présentons reposent sur les déclarations des répondants. Chaque personne ayant répondu à notre enquête a lu et répondu à chaque question sans aucune administration ou interférence de la recherche. Nous reconnaissons qu’il existe de nombreux problèmes potentiels avec les données autodéclarées, comme la mémoire sélective, le télescopage, l’attribution ou l’exagération.
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